S’occuper de soi pour mieux aider l’autre

Quand on cherche à aider les autres, il n’est pas rare que l’on oublie tout simplement de s’occuper de soi.
C’est une situation qui touche les accompagnants comme les personnes malades en voie de guérison. Les premières dédient entièrement leur vie à la personne qu’ils accompagnent, les secondes, dès qu’elles se portent mieux, s’empressent de se dévouer aux autres.
Dans les deux cas, le résultat est le même. À trop tirer sur la corde, elle se casse.
Mais, s’occuper de soi, en quoi cela consiste donc ? C’est tout à la fois : veiller à se maintenir en forme ou prendre le repos nécessaire pour recharger son capital énergétique ; continuer à faire des projets personnels ; conserver du temps pour ses loisirs ou ses centres d’intérêts ; passer des moments entre amis sans penser à des sujets qui toucheraient de près ou de loin à la maladie combattue ou à la personne que l’on accompagne ; aller chez le coiffeur ou faire du shopping ; …
S’occuper de soi, c’est tout simplement ne pas oublier de vivre sa propre vie. C’est aussi ne pas fonctionner en sur régime, à la manière d’un moteur de voiture qui tournerait en permanence avec l’aide du starter.
Enfin et surtout, savoir s’occuper de soi n’est pas un acte égoïste dont il faudrait culpabiliser. Exprimé d’une manière triviale, c’est le gage de pouvoir tenir le coup.
D’ailleurs, être persuadé que l’autre serait totalement désœuvré, si nous n’étions pas en permanence à ses côtés, si nous n’étions pas corvéables à merci, ou si nous n’étions pas à même de lui procurer des conseils sur l’instant, peut rapidement devenir une fuite en avant, une drogue, physiquement et psychologiquement destructrice.
Non ! Aider quelqu’un ne veut pas dire se sacrifier ou se mortifier.
Il n’y a pas si longtemps quelqu’un m’a rappelé dans un raccourci saisissant que, « pour continuer d’être utile, encore fallait-il être tout simplement vivant ! »
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