Retrouver le plaisir et l’envie

L’une des premières conséquences de l’angoisse dans laquelle la maladie peut plonger est de perdre l’envie et le plaisir … aussi.
Nous arrêtons de faire des choses qui nous faisaient du bien … avant. Il nous semble impossible ou totalement dérisoire au vu du diagnostic posé par les médecins de mener à bien tous les projets que nous avions. Plus encore, nous pensons qu’il est devenu inutile de faire des projets d’avenir. Les seuls que certains d’entre nous parviennent encore à formuler sont ceux liés à des efforts de rééducation ou d’espérance en la guérison. Évidemment, cela est courageux. Mais ce n’est pas suffisant de formuler des projets qui ressemblent plus à des objectifs étroitement liés à la maladie, qu’à des instants de légèreté.
Alors, même si temporairement nous nous sentons incapables de réaliser de grands projets, le simple geste de reprendre en mains, ses outils pour jardiner, ses ciseaux et ses épingles pour coudre, son stylo pour écrire, ou ses pinceaux pour peindre, et même simplement rêver, en somme de solliciter son imagination, signifie que l’on continue à se faire confiance. Nous devenons ainsi un réservoir de dopamine inépuisable.
Je vous le garantis, la créativité et le simple fait de rêver rendent heureux. Parce que, aussi bête que cela puisse paraitre, cela fait chaud au coeur de se voir toujours capable de faire de jolies choses. De plus, c’est l’occasion de sortir d’une coquille aux allures de carapace et d’isolement. Rien de tel pour le moral que de tisser de nouveaux liens. Malades ou en bonne santé, les êtres humains s’épanouissent dans les interactions à haute valeur ajoutée humaine.
Retrouver ou garder un élan positif, maintenir une humeur légère, et pourquoi pas afficher une certaine autodérision face à l’adversité qui nous frappe, tout cela fait du bien, mais pas seulement. Une telle attitude facilite les rapports humains. Les proches mais aussi de parfaits inconnus, plus à l’aise dans leur comportement, sont moins tentés de fuir, sont plus naturels à nos côtés, et arrivent même à plaisanter librement.
Je vous fais grâce de tous les dictons populaires qui viennent à l’appui de cet article… Ce qui ne vous empêche pas de les trouver par vous-même. Allez … Chiche !
Les maladies qui interviennent au cours d’une vie ne sont pas uniquement des fatalités. Nous pouvons être « acteurs » de notre guérison, c’est notre mission ! C’est l’esprit des 7 notions que nous diffusons à l’attention des personnes atteintes au cours de leur vie d’une grave maladie.
Pour approfondir à travers des explications théoriques, mais aussi grâce à des témoignages : découvrez la 5 ème de ces 7 notions : cliquez ici “Faire des projets et se fixer des objectifs” , la 2è des 7 notions, cliquez ici : « Avoir confiance » et la 6 ème de ces 7 notions cliquez ici : “Être optimiste et positif”