4è des T notions : Changer et s’aligner sur ses valeurs
Changer et s’aligner sur ses valeurs : En bref
Lorsqu’il existe une torsion entre ce que l’on est, et ce que l’on aspire profondément à être, le mouvement et le changement doivent s’inscrire avant tout dans le présent. Trop passer de temps à se complaire dans l’immobilisme ou le passé revient à se perdre dans les méandres de justifications nocives.
Le premier changement à opérer est celui de vivre en pleine cohérence avec soi-même. Ce n’est pas seulement une question d’éthique personnelle. Se comporter contre nature provoque une douleur psychologique qui est à l’origine d’un stress intérieur de plus en plus difficile à gérer et à contenir.
Il est donc nécessaire de s’assurer de bien connaitre ses valeurs profondes et d’aligner son mode de vie en conséquence.
Changer et s’aligner sur ses valeurs : En savoir plus
Accepter de changer
Lorsque l’on est sous l’influence d’un conflit, ou s’il existe une torsion entre ce que l’on est, et ce que l’on aspire profondément à être, on doit choisir de trouver la solution du conflit ; on doit choisir de changer ; on doit choisir de bouger.
Le mouvement et le changement doivent s’inscrire avant tout dans le présent. Ceci n’a rien de novateur. Déjà, dans les enseignements de Socrate figurait ce précepte : « Le secret du changement consiste à ne pas consacrer toute ton énergie pour lutter contre le passé, mais pour construire le futur ».
Trop passer de temps à se complaire dans l’immobilisme, ou chercher des explications rendues complexes à comprendre a posteriori, revient à se perdre dans les méandres de justifications nocives.
Certes, l’exercice a prouvé son utilité pour les névroses ayant créé des désordres psychologiques graves. Cependant, c’est loin de concerner toutes les maladies chroniques ou dégénératives.
Des pièges qu’il existe dans le questionnement incessant du passé, j’en retiendrai deux.
Le premier est que ce qui nous remonte le plus facilement est ce que nous avons déjà réglé. C’est bien naturel, une douleur déjà cicatrisée fait beaucoup moins mal qu’une plaie ouverte. Et il n’est pas agréable de plonger dans nos zones d’ombre, celles qui renferment ce que nous avons tenté d’oublier ou de nier.
Le deuxième est très vicieux : en cherchant bien, il est difficile de ne pas trouver des justifications et des éléments externes qui dédouanent de toute remise en cause personnelle. Quel confort ! Cela peut même devenir prétexte à ne pas agir du tout, et comme chacun sait, l’immobilité n’a que rarement favorisé les changements !
Ici et maintenant
J’ai vécu l’illustration parfaite de la nécessité d’agir dans l’instant.
Je venais de traverser toutes les phases psychologiques classiques d’une personne atteinte d’une grave maladie. Quatre années venaient de passer. J’avais enfin terminé le travail consistant à comprendre la nature des conflits qui m’étreignaient et j’avais décortiqué très exactement le « pourquoi du comment ». C’est au moment où j’avais réussi à relier les différentes phases de progression des symptômes à l’évolution de mon comportement, que la maladie prit un tournant radical. J’étais désormais totalement paralysé, incapable également de lire et écrire.
Mais pourquoi me frapper ainsi, au moment où je pensais avoir tout compris ? En fait, je venais simplement de me conforter à propos de quelque chose que je savais déjà et pour laquelle je n’avais toujours pas embrayer le moindre changement. Oh, j’avais pourtant réalisé beaucoup de changements dans ma vie ! Cependant, je connaissais le cœur de la nature du conflit, et je n’avais encore rien entrepris pour y remédier. De semaines en semaines, j’échafaudais des tactiques pour réaliser l’objectif à atteindre, mais je trouvais toujours une bonne raison pour reculer le changement fondamental à entreprendre. Mon cerveau venait de me transmettre à travers un ultimatum qu’il était temps d’agir, ici et maintenant !
Tout le monde connait le dicton populaire : “Ne pas remettre au lendemain ce que …”
Il est effectivement inutile de chercher à gagner du temps. Dans ce cas, le temps n’est pas un précieux allié mais tout le contraire. Il est indispensable de ne pas hésiter à bouger et à regarder droit devant. Il est absolument vital de remettre du mouvement là, où tout pouvait sembler s’être figé.
« La vie n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie ».
Cette citation dont j’ai oublié l’auteur éclaire parfaitement l’aspect psychologique du processus : les personnes qui évoluent systématiquement dans leur zone de confort perdent autant l’envie que la capacité de se dépasser. Ce que l’on sait moins, c’est que le phénomène est également biologique : lorsque le cerveau est en phase d’apprentissage, le corps fait appel à de nouvelles ressources et les cellules se régénèrent. Et n’oublions pas par ailleurs que, contre toute attente et après avoir cru pendant des années que ce n’était pas le cas, les scientifiques ont découvert que même les neurones se régénéraient. Encore faut-il être prêt à changer pour exploiter ce potentiel !
Connaissez-vous le sketch culte où Jean Yanne campe le personnage d’un élève passant l’examen du permis de conduire ? Lorsque l’examinateur lui pose une question qui nécessite d’établir un préalable, « vous prenez une route départementale », Jean Yanne s’entête à refuser d’écouter la question, au motif qu’il ne prend jamais de route départementale. Désopilant, je vous le recommande. Et bien, imaginez qu’une route nationale représente votre myéline, (la gaine qui protège la moelle épinière), et que le flot des voitures représentent l’information transmise par les neurones. Imaginez qu’un accident provoque un formidable bouchon, voire même l’arrêt prolongé de la circulation. Vous comprendrez alors aisément que, si leur cerveau ne transmet pas l’ordre aux conducteurs de chercher un itinéraire secondaire, passant éventuellement par des routes départementales, il y a peu de chances pour que les neurones établissent d’autres liaisons. Jean Yanne et son aversion pour les routes départementales ne nous offre t-il pas une belle illustration de l’idée que les seules limites qui existent sont celles que l’on se crée ?
L’alignement de sa vie et de son comportement avec ses valeurs profondes
Beaucoup de nos conflits intérieurs ont un lien direct avec l’existence d’un décalage entre notre façon de vivre, (nos choix de vie), et notre nature profonde. Un décalage qui nous empêche de vivre en pleine cohérence avec nous-même.
Pour expliquer cette notion, voici un exemple simple : Qu’un individu possède, ou pas, une grande force de caractère, ou une grosse capacité de résistance au stress, si l’honnêteté est l’une de ses valeurs majeures, son être profond aura de plus en plus de difficultés à accepter qu’il travaille dans une entreprise dont l’activité consiste à escroquer ses clients …
Si les conflits familiaux, ou les accidents de la vie auxquels il n’a pas été possible de faire face, sont porteurs de graves traumatismes, j’ai rencontré beaucoup de personnes dont le conflit intérieur majeur était en lien avec leur travail : un humaniste exerçant des fonctions à grande responsabilité pour un entrepreneur se comportant comme un tyran, n’hésitant pas à humilier en public ses collaborateurs ; un responsable commercial soucieux d’un service client irréprochable en opposition avec des méthodes de ventes musclées qu’il devait mettre en œuvre ; un contremaître devant privilégier le rendement à la qualité ; un expatrié éloigné contre son gré de son pays et de sa famille ; des personnes qui avaient fait le choix en conscience d’exercer un métier qu’elles n’avaient pas choisi ; …
Mais ce n’est pas seulement une question d’éthique personnelle. Se comporter contre sa propre nature provoque une torsion psychologique qui est à l’origine d’un stress intérieur de plus en plus difficile à gérer et à contenir.
Il peut d’ailleurs s’agir d’un stress, comme d’une succession de petits conflits qui, pris séparément, peuvent sembler anodins pour les uns, alors qu’ils ne le paraissent pas pour les autres. Chacun réagit comme l’être unique qu’il est devenu. Il est donc inutile de chercher à comparer les conséquences d’un même choc émotionnel chez deux personnes : elles dépendent non seulement de l’importance du conflit créé et de sa durée, mais aussi de la façon dont la personne va se sentir impliquée personnellement.
Pour certain, le conflit naîtra d’un gros choc émotionnel, pour d’autres, il se révélera comme le 100è coup de massue fait exploser une pierre ou la 7è vague qui fait rompre la digue.
En fait, le psychisme réagit en fonction de sa réalité, telle qu’il la perçoit, et telle qu’il l’analyse en fonction de son système de valeurs.
Il est donc nécessaire de s’assurer de bien connaitre ses valeurs profondes pour aligner son mode de vie en conséquence, et trouver ou retrouver son axe (son centre) primaire.
En effet, la logique est implacable. Satisfaire ses besoins, (matériels, psychologiques, spirituels), au mépris du respect de ses valeurs ne rend pas heureux. Et l’enjeu est même bien plus radical, car la question n’est pas d’être heureux ou malheureux. On ne peut tout simplement pas vivre en incohérence avec ses valeurs. Nier ses valeurs, ou même les réprimer, c’est s’exposer à des réactions parfois destructrices : la colère extérieure ou l’autodestruction, selon sa capacité à extérioriser ou pas le mal être que cela provoque en soi. Mais quelle que soit la façon dont on réagit, cela revient à s’inoculer un poison mortel.
Il n’existe pas de recette unique. C’est un cocktail aux ingrédients multiples. Sécurité, intégrité, honnêteté, amour, liberté, autonomie, estime de soi, empathie, respect, confiance, harmonie, ordre, … Le dosage est complexe et propre à chacun.
Malheureusement, beaucoup d’entre nous ignorent réellement quelles sont ses valeurs.
Pour les découvrir, l’idéal est de faire appel à quelqu’un capable de vous “accoucher”. Si cela s’avérait impossible pour vous, il existe une méthode très pratique pour initier sa réflexion. Il suffit de se poser la question suivante : « Qu’est-ce qui est le plus important pour moi ? ». Et d’y répondre autant de fois que l’on n’a pas le sentiment d’y avoir totalement répondu.
Alors, pensez-vous être alignée sur vos valeurs ? Êtes-vous bien certain de les connaître ? Ne ressentez-vous pas le besoin de vivre en adéquation avec vos aspirations profondes ?
Témoignages :
– « Me sont venues en tête assez vite… Fidélité, fiabilité, respect.
Je vais chercher et creuser pour le reste, et voir dans quel ordre elles m apparaissent ». D.
– « Je suis convaincue que l’on est malade de ” plein de choses «. Et que l’on en guérira qu’avec ” plein de choses “, c’est un tout corps, cœur et âme. Équilibrer les 3…. Quel boulot ! » D.
– « C’est quand j’ai changé de boulot que j’ai commencé à me sentir mieux. Je comprends mieux pourquoi. » A.
…
Lorsque vous vous serez imprégné(e) de cette 4ème notion, je vous invite à découvrir la 5è, “Faire des projets, et se fixer des objectifs”, en cliquant sur le lien.
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Cette page est un extrait du texte intégral paru sous ISBN 978-2-9559979-0-1